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Interview - L'ENFANT TERRIBLE - 2024



Aaahhh, découvrir des groupes et avoir l'immense honneur de partager l'affiche avec eux par la suite... Voilà bien un des plaisirs les plus incroyables pouvant exister pour un passionné de musique/musicien. C'est dans le village de Rogoźnica, à l'ouest de la Pologne, que nous avons eu le plaisir de rencontrer les messieurs du jeune groupe L'Enfant Terrible. Une formation très prometteuse et dont le premier album est un véritable petit bijoux de l'underground Post-Punk/Goth Polonais (et même du rock en général). J'ai eu la chance d'assister à leur premier concert lors d'un mini-festival organisé par l'infatigable Tomasz Woodraf (Bat-Cave Production) dans sa maison. C'était un excellent concert, tellement bon qu'il est devenu pour moi essentiel de vous faire découvrir ce très bon groupe promis à un magnifique avenir.

Propos recueillis par Xzvrey en Juin 2024, juste après le Batbeque-Chlewik à Rogoźnica.



 

1/ Czećź przyjaciel !* Comment allez-vous ? Que faites-vous en ce moment ? Est-ce que vous répétez beaucoup cet été ?

 

Michael : Salut Florent, c’est très sympa de nous demander comment ça va ces jours-ci, je me concentre sur mon travail et j’économise de l’argent pour de futurs projets. Nous avons quelques plans en vue qui nécessitent de la concentration. Nous avons pris un petit break sur les répétitions pour gérer quelques trucs à côté du groupe et ainsi revenir plus motivés et efficaces que jamais.

 

*[NDT : Salut les amis]

 


2/ Avant toute chose, pouvez-vous présenter le groupe s’il vous plaît ? Quand avez-vous fondé la formation ? Etiez-vous amis avant de vous rejoindre pour créer l’Enfant Terrible ? Qui sont les musiciens impliqués ?

 

Tomasz : Tout à commencé il 5 ans quand Michael et moi étions étudiants. Je cherchais quelqu’un qui avait les mêmes goûts que moi en matière de musique. En fouinant sur ces satanés réseaux sociaux, j’ai trouvé ce gars qui partageait sur son mur Facebook des tonnes de chansons que j’aimais. Le choix était fait. J’ai demandé à Michael s’il était intéressé pour monter un projet « à nous » et il n’a pas hésité. Investis du pouvoir de 8 bières bon marché et confortablement installés dans mon appartement, nous nous sommes vite rendus compte que nous partagions bien des choses. Je me souviens bien de ce jour, nous avions posé les fondations pour le titre « Vast Ocean ».

C’est amusant de se dire que nos chemins auraient pu se croiser plus tôt quand Michael cherchait un batteur pour son projet de Thrash Metal et qu’il m’avait demandé de le rejoindre. Par chance, nous n’avions pas collaboré ensemble à l’époque. Qui sait ; si nous avions commencé à jouer ensemble à l’époque, L’Enfant Terrible n’aurait peut-être jamais existé ?



3/ Votre concert au Batbeque-Chlewik à Rogoznivca était vraiment super. Je n’avais eu qu’un peu de temps pour écouter votre album avant de venir et j’avais beaucoup apprécié l’album. J’avais donc quelques attentes. Vous êtes le premier groupe que j’ai vu et c’était un excellent départ de fest :-D

 

M: Merci pour tes mots, c’est toujours valorisant et motivant d’entendre ce genre de paroles de la part d’un autre musicien. Honnêtement, il n’y a pas de meilleure gratification que de savoir que quelqu’un apprécie ta musique.

 

T: Pour moi, c’était ma toute première prestation sur scène ; beaucoup d’émotions donc… et de stress. Les autres membres du groupe avaient déjà joué live. Je crois que, pour un premier concert ensemble et pour une toute première fois pour moi, cela aurait pu être bien pire.

 

 





4/ Nous avons eu un peu de temps pour discuter ensemble durant le fest. J’ai apprécié pouvoir discuter avec vous les gars. Est-ce qu’il vous arrive fréquemment de prendre le temps de discuter avec le public après un bon concert comme celui-ci ? En général, considérez vous que vous êtes des gens « accessibles » ? Quel genre de personnes êtes-vous d’ailleurs ?

 

T: Je déconne sans arrêt – Michael est le bon flic et je suis le mauvais flic. Il est bien plus sociable que moi. Je suis aussi accessible mais, parfois, je préfère être loin de la bande. Je ne me sens pas toujours à l’aise à l’idée de suivre le mouvement. Il est clair que Michael est plus saint que moi. Nous avons créé un équilibre entre nos deux personnalités. Quelqu’un doit assurer le rôle du type un peu cinglé dont le cerveau bouillonne sans cesse d’idées, lesquelles ne sont pas toujours connectées à la réalité.

 

M: Tu sais, tout tourne autour de la « bande ». Si tu n’apprécies pas les gens qui font partie de tes fans et qui viennent te soutenir quand tu fais des concerts… va en enfer alors ! Cela ne se résume pas à passer du bon temps avec les gens, se faire des amis etc. Je le vois aussi d’un point de vue plus professionnel d’accorder du temps et du respect aux personnes qui te soutiennent. On peut dire sans risque que je suis plutôt accessible et d’humeur égale 😊

 


5/ Quels sont les thèmes principaux de votre musique et de vos paroles ? Les influences de base dirons-nous. Quels sont les sujets qui vous passionnent et qui occupent une place importante dans le concept du groupe ?

 

T: C’est une très bonne question. Pour moi c’est assez simple : toutes les inspirations musicales viennent de la musique que j’écoute – en général 10-15 titres en boucle par période. J’absorbe ce qui me semble être le meilleur dans ces chansons, comme une éponge. Ensuite, je mixe tout cela ensemble et ensuite cela se traduit en mouvements sur mon manche de guitare, et de nouvelles compositions apparaissent comme par enchantement.

Dans mes paroles, je crache toutes les émotions que j’ai cachées profondément en mon for intérieur jusqu’à ce que ce moment magique me permette de les relâcher. La plupart des paroles sont des transcriptions codées de choses qui me sont arrivées et des émotions alors ressenties. Certaines paroles sont des messages destinés à des personnes ; messages que je ne peux pas transmettre autrement. J’espère que ces personnes auront mes messages, un jour, d’une certaine manière… mais l’incertitude est aussi une part essentielle de notre art.

 

M: J’imagine que notre musique provient avant tout de nos expériences de vie, surtout au niveau des paroles. Disons-le ainsi : on imagine tous des histoires que l’on mix ensuite avec nos véritables expériences, mais je ne peux pas dire quels sont les éléments réels et quels sont ceux issus de l’imagination. Nous aimons montrer nos émotions au travers de notre musique.

 

 

6/ Il y avait une bonne énergie pendant votre concert. Vous semblez mettre beaucoup d’intensité dans votre musique, c’est une bonne chose d’ailleurs. Y a-t-il de grosses différences entre vos chansons sur albums et leur transcription en live ?

 

T: Je suis vraiment heureux que tu ais noté cela. C’est bon signe pour nos futures prestations, et il n’y a rien de plus satisfaisant que de l’entendre de la part d’un autre excellent musicien !* Mon carburant principal pour écrire des chansons, ce sont les émotions et les sentiments. Je ne me vois pas faire quelque chose sans me baser sur des éléments qui touchent mon cœur. Chaque chanson apporte son lot spécifique d’émotions, quelles soient entrainantes, attirantes ou te conduisent sur les chemins les plus sombres de la vie quotidienne.

Il y a des différences notables entre les versions album et live. Certains titres ont été rallongés, mais je pense que la différence principale, c’est le son. Je préfère le son live car, en studio, il faut faire des compromis entre ce qui serait le son idéal à nos yeux et ce qui sera le plus pertinent pour une version destinée à être enregistrée et écoutée chez soi.

 

M: C’est exactement ce que nous essayons de faire. Relâcher cette bonne énergie et cette intensité sur scène. Je suis personnellement un vampire suceur d’énergie donc je suis toujours très survolté quand je vois que le public répond favorablement à la musique que je joue. C’est la meilleure sensation au monde. De plus, nous utilisons des sons et accordages légèrement différents en live ; les tempos sont différents etc. mais je dirais que c’est à peine perceptible.

 

*[NDLR : wahou je suis très touché là :-D]

 




7/ Comment organisez-vous le travail dans le groupe ? Qui écrit les musiques et les paroles ? Est-ce que vous répétez souvent ? Où ? Qu’aimez-vous faire avant et après une bonne répète ?
 

T: En toute immodestie, je suis le moteur de la plupart des idées ; la basse et la batterie du premier album sont issues de ma tête. Je me sens plus à l’aise en tant que compositeur et parolier, j’ai beaucoup de chose à dire et partager avec le public et il était naturel que j’endosse ce rôle. J’aime rester seul dans ma chambre et laisser les idées sortir de mon esprit pour se retrouver sur mon manche de guitare. Concernant les paroles, cela se passe toujours ainsi : J’écris les paroles et ensuite Michael fait une relecture et y apporte des améliorations. Nous avons également écrit les paroles de « Vast Ocean » ensemble de A à Z. C’est avec ce morceau que nous avons partagé les liens musicaux les plus fort pour le moment.

Donc en résumé : j’apporte les idées générales d’un titre, Michael ajoute ses riffs que j’accorde avec le reste des instruments et enfin, tel un oracle, il retravaille toutes les idées d’améliorations finales jusqu’à ce que nous considérions tous les deux que nous avons fait le maximum pour un morceau donné.

M: Le travail s’organise tout seul lol. Notre façon de travailler est un foutoir total ; même lorsque notre base est constituée d’un bon riff ou d’une bonne mélodie, on trouve toujours le moyen de rajouter des choses, ensuite Tomasz arrive avec les paroles et on revoit encore le tout. Nous répétons une fois par semaine dans la maison des parents de Tomasz. Lorsque le jour de la répétition arrive, je ne fais jamais rien d’autre. La journée entière est dédiée au groupe.

 


8/ Je ne peux pas esquiver la question suivante compte tenu du fait que votre groupe et le miens sont tous deux signés chez Bat-Cave Productions :-D
Comment s’est passé le deal avec Tomasz Woodraf ? Est-ce que vouss aimez d’autres groupes issus du roster du label ?

 

T: Pour être honnête, il n’y a que quelques groupes que j’aime bien chez Bat-Cave Productions et dont je suis très fan. Le premier qui me vient à l’esprit c’est Belgrado. J’aime beaucoup leur style unique et le souci du détail qu’ils mettent dans chaque composition. C’est une grande source d’inspiration pour moi. J’aime aussi Nuovo Testamento dont je suis très fan depuis la première fois que je les ai vu en concert l’automne dernier. Leur chanteuse m’a littéralement arraché le cœur avec sa voix. Twin Tribes aussi fait partie de mes groupe favoris du moment. Les mélodies sont simples mais c’est ce qui fait tout le caractère fascinant de leur musique et c’est sacrément bien. Les émotions qu’ils apportent avec leur musique… Je peux en sentir une quantité incroyable quand je les écoute tous les jours au casque. Même leurs paroles laconiques produisent chez moi une sensation extraordinaire, comme si j’étais une partie d’eux.

Lors du Chlewik, chez Tomasz Woodraf, Psychoformalina a vraiment retenu mon attention, le chant m’est rentré dans le crâne plus vite qu’une balle. Notre signature chez Bat-Cave s’est déroulé en douceur ; nous avions déjà 3 singles à l’époque. Nous les avons envoyés à Tomasz Woodraf et avons été surpris de recevoir une réponse positive de sa part très rapidement. Ce fut un gros coup de boost pour nous car c’était un signe, notre musique était digne d’être signée sur ce label et c’était là notre but à ce moment-là.

 

M: Je savais que si nous voulions être sérieux en tant que groupe, nous devions agir vite et être signés sur ce label. J’ai entendu parler de Bat-Cave Productions dès 2019 si ma mémoire est bonne et je savais déjà que je voulais être signé par ce label en particulier. Je savais aussi que nous n’aurions pas d’exposition en dehors de notre pays si nous n’étions pas signés sur un label tel que celui-ci qui se trouve en plus être basé en Pologne comme nous. Lorsque nous avons mis la touche finale à notre album, je l’ai envoyé à Tomasz Woodraf qui a répondu favorablement. C’était une nouvelle incroyable ! Naturellement, j’ai entendu parler du label grâce aux groupes que j’écoutais et qui étaient signés sous cette banière.

 


Suite à un problème technique lié à une consommation excessive de vin de la part du rédacteur, la question 9 a été oubliée et/ou fondue dans une autre 🤫





10/ Ok, un peu de débilité mentale maintenant, on en est à la moitié 😉 Quelle est la situation la plus hilarante que vous ayez vécue en tant que groupe ? Avez-vous une bonne histoire d’ivresse à nous raconter ?

 

T: Pour répondre à cette question, il nous faudrait une interview complète dédiée à ce thème haha ; de quoi remplir un petit livre avec toutes ces histoire de dingue. Si je commence à vous raconter, je ne pourrai jamais m’arrêter avant d’avoir TOUT raconté ^^

 

M : Ooohhh mec ! Il y a eu tant de moments hilarants auxquels nous avons survécu. Mais je ne peux pas y penser maintenant. Je ne peux pas m’en rappeler mais je n’oublierai jamais aucune de ces situations hahaha

 


11/ Lorsque nous avons discuté ensemble à Rogoznica, vous m’expliquiez que vous ne vous sentiez pas tellement concernés par la dimension fringue et maquillage du mouvement gothique. Mais putain ! votre musique sonne vraiment Post-Punk/Goth à mes oreilles. Que représente cet univers culturel pour vous ?

 

T: Je n’ai jamais aimé l’image de ce qu’on appelle la sous-culture « Goth ». J’ai toujours été là pour la musique, pas tellement pour les coiffures, les vêtements noirs et le délire « black clown in circus ». Tout d’abord – nous ne nous réclamons pas du mouvement goth ou post-punk, nous sommes arrivés avec notre propre style constitué d’une infinité d’influences musicales. Nous sommes L’Enfant Terrible et nous jouons la musique de l’Enfant Terrible. Évidemment, nous partageons des similarités avec ces genres musicaux mais nous ne nous sommes jamais acoquinés avec ce genre de groupe. Je n’aime pas trop l’idée d’appartenir à un style ou à un autre. Nous sommes juste nous-mêmes.

 

M: Ah oui ! Je me souviens que nous avions parlé de ce sujet. Je ne crois pas qu’il soit bon pour nous de « nous définir à partir d’un seul tableau » si tu vois ce que je veux dire. Nous devons rester ouverts d’esprit et évoluer. On veut rester nous-mêmes et ne pas être définis comme goths ou punks. Nous sommes juste ce que nous sommes, rien de plus. Si cela sonne comme de la musique gothique, alors c’en est sûrement, mais cela ne fait pas de nous des goths pour autant. Même si j’aime bien l’esthétique gothique, je ne me sens pas appartenir à cette sous-culture. Nous sommes L’Enfant Terrible, contre vents et marrées.

 


12/ Quels sont les premiers groupes / albums qui vous ont marqué au sein de l’univers musical Post-Punk/Goth ? Quel fut leur impact sur vous ?

 

T: Je me souviens de l’époque où j’étais carrément enraciné dans la scène Thrash Metal. Tout ce qui n’était pas du Thrash, je le rejetais immédiatement car j’étais vraiment à fond dans ce style.

Je me souviens d’une histoire, quand j’étais au lycée : mon professeur et mon père ont été appelés dans le bureau du directeur. Eh oui, le nom du groupe n’a pas été choisi au hasard. J’étais un gamin infernal autant que je me souvienne. Mon professeur était arrivé directement du concert de The Cure qui avait eu lieu la veille en Pologne. Mon père, qui est mon mentor en matière de goûts musicaux, avait alors entamé une discussion avec mon prof à propos de ce concert. A cette époque j’étais fier d’’être un passionné de Thrash. Mais, petit à petit, mon esprit commença à s’ouvrir à d’autres styles musicaux. Je me souviens que les titres « Your Name Like Ice Into My Heart » et « Cold » de The Cure s’étaient glissées en moi jusqu’à me toucher profondément. Après cela, ma passion pour ces musiques est allée crescendo. De la haine à l’amour en quelques sortes car, aujourd’hui, The Cure est mon groupe favori. J’avais cette sensation incroyable que les mélodies me capturaient littéralement de façon évidente, comme si elles avaient toujours été là. Ensuite, les paroles, intimement liées aux mélodies, m’ont fait m’identifier à ces chansons d’une façon indescriptible, inimaginable. Ce qu’ils racontaient était exactement ce que j’avais vécu à différentes époques de ma vie. C’est la clé The Cure qui a ouvert une porte spécifique dans mon cœur. Ils m’ont aidé à rester droit dans mes bottes durant les pires moments de ma vie.

 

M: Aussi loin que je me souvienne, le premier album affilié au Post-punk que j’ai entendu devait être « Love » de The Cult lorsque j’avais 5 ans et cela a eu un énorme impact sur moi. Cette découverte a conditionné mes goûts musicaux d’une certaine manière. C’est mon père qui m’a fait découvrir tous ces groupes Post-Punk des années 80. Ensuite j’ai découvert tout seul King Dude et Drab Majesty ; ces découverte furent des moments clés.

 




13/ Où habitez-vous en Pologne ? Comment se porte la scène dans votre région ? Y a-t-il assez de groupe et de public ? Est-ce que Varsovie est une source d’inspiration pour vous à l’occasion ? Avez-vous des groupes « voisins » avec lesquels vous vous entendez bien ? Avez-vous des amis dans la scène locale ?

 

M: Nous sommes originaires de la voïvodie de Couïavie-Poméranie* où il y a un paquet de salles de concerts d’ailleurs, en revanche la scène est quasi inexistante. Nous ne regardons pas trop du côté de Varsovie, ni aucune autre région d’ailleurs, nous faisons juste notre tambouille dans notre coin.

 

*[NDLR : Centre de la Pologne]

 


14/ A part l’Enfant Terrible, avez-vous d’autres projets ? Groupes, zines, art, radios, organisation de concerts ?

 

T: J’ai un gros tas d’idées dans ma tête et je me penche sur tout ce qui peut me sembler intéressant et nouveau pour moi. Je joue un peu de musique avec des copains à Varsovie, mais c’est plus pour le fun et le plaisir de mélanger différents univers musicaux. Je ne dis ni oui ni non, j’espère qu’un jour nous sortirons une chanson tous ensembles mais rien de sérieux. C’est plutôt quelque chose que nous créons ensemble et qui provient d’une bonne connexion entre nous et c’est aussi un signe d’amitié. Ce n’est pas destiné à être commercialisé ou diffusé largement.

En plus de la musique, j’ai ma petite fanpage : Lekkim Piórem O Ciężkiej Liryce.

Je n’ai aucune idée de comment traduire ce nom comme il faut en anglais. J’y écris mes interprétations et traductions de paroles de chansons qui ont une importance forte pour moi.



15/ Comment la musique se combine-t-elle avec votre vie quotidienne ? Avez-vous une vie quotidienne déjà ? Familles, jobs, passe-temps ?

 

T: La musique est une part intégrante de ma vie. Je ne peux pas m’imaginer un jour sans écouter de la musique durant une grosse partie de la journée. Ma famille et mes enfants sont l’Enfant Terrible et je ne cherche pas à avoir une autre famille ou enfants. A part la musique, le sport occupe aussi une grande place dans ma vie, je l’ai toujours pratiqué depuis l’enfance, c’est une longue histoire mais à l’époque, je faisais du triathlon tous les ans jusqu’au décès de mon frère, j’ai perpétué cette pratique car c’était là son dernier souhait.

 

M :  Oui nous avons une vie quotidienne aussi… en avons-nous une ? Nous avons tous nos jobs de merde, pas de famille, c’est du coup plus simple de développer le groupe.

 

 



16/ Vous semblez impatients de jouer dans d’autres pays. J’adorerai partager la scène avec vous un de ces jours d’ailleurs. Quelle serait la tournée de vos rêves ?

 

T: Pour le moment, n’importe quelle destination serait un bon morceau dans lequel mordre à pleines dents. Nous aimerions visiter la France carrément cette année et jouer avec vous cet automne ! Croisons les doigts.

M: Carrément ! Nous aimerions jouer pour autant de monde que possible partout dans le monde, mais, pour un bon début, l’Europe semble toute indiquée : Allemagne, France, Royaume-Unis seraient de bonnes destinations pour commencer.

 

 

17/ Je sais que votre album vient juste de sortir mais je ne résiste pas : est-ce que vous travaillez sur de nouveaux titres ? Pouvons nous espérer du nouveau de votre part bientôt ?

 

T: Comme je l’ai dit plus haut, être compositeur est une partie de plaisir pour moi. Il y a tout un tas d’idées qui attendent d’être finalisées, et, si je jette un œil à la quantité en attente de finalisation, le second album est bien lancé. Il suffira juste de trouver le bon moment pour l’enregistrer et le sortir. Restez à l’écoute. Je peux au moins lever le voile du secret sur une informations : 2 chansons vont passer du statut de démo au statut de morceaux à part entière.

 

M: Merci à toi pour cette question, nous travaillons sur une vidéo complètement DIY destinée au romantiques déchus au moment ou nous parlons et nous projetons aussi de sortir un single plus tard dans l’année.

 


18/ Gare à vos culs, vous êtes baisés, piégés dans mon sombre domaine ! Vous allez crever dans d’atroces souffrances à moins de répondre à la question la plus dangereuse du zine : quels sont vos plats et boissons favoris ? Pouvez-vous partager une recette spéciale L’Enfant Terrible avec nous ? 😊

 

M: Ola oui nous aimons beaucoup la cuisine polonaise, plus particulièrement les raviolis que nous appelons « pierogi ». Tomasz t’enverra une recette de cheese cake par message privé mais c’est un secret 🤫

 

T: La première chose qui me vient à l’esprit en premier ce sont les pizzas, toujours les pizzas… et les kebabs aussi. Je ne vais pas m’en cacher : je suis le genre de personne qui adore manger tout ce qui a bon goût et qui me passe entre les mains. Je me souviens d’une histoire tiens : le jour où nous avons essayé de faire des pierogi avec Michael. Ils étaient surgelés et je les ai mis au réfrigérateur. Nous avons commencé à préparer le plat, mais comme les pierogis étaient décongelés, ils n’avaient plus du tout le même aspect. Nous les avons cuisinés quand même et cela a donné un genre de purée de pierogis. C’était très vilain au niveau de l’aspect mais le goût était d’enfer ! 😊

 


19/ Nous approchons de la fin donc une question de plus : Serez-vous présent au Return To The Bat-Cave Festival 2024 à Wrocław ? Aimeriez-vous dire quelque chose de plus au lectorat du zine ?

T: Je crois que c’est un peu « the place to be » pour nous. J’espère qu’on s’y verra d’ailleurs. J’aimerai remercier toutes les personnes qui ont apprécié notre musique et qui suivent nos pas comptés pour devenir ce que nous avons toujours désiré être : un groupe qui sera toujours là pour vous avec sa musique, pour dérober vos cœurs. Merci beaucoup à toutes et à tous !

 

M: Nous n’avons pas encore eu le temps d’en parler pour le moment mais j’ai été béni par quelques jours de congés donc je serai présent pour rejoindre la Bat-Family. Nous aimerions dire « hello » à toutes les personnes lisant cette interview et nous vous remercions d’avoir pris le temps de lire nos réponses et d’écouter notre musique. Cela vaut tout l’or du monde 😉 

 

 

20/ Dziękuję* pour vos réponses. Je suis impatient de vous revoir sur scène les mecs. C’était un plaisir de vous rencontrer à Rogoznica.
Jusqu’à nous revoir : cramez cette putain de scène 😉

 

Thank you very much for this interview. We hope that our paths will cross for good and that together we'll build a great community of people thirsty for what we share with them, what we call our little art. Je vous envoie beaucoup de chaleur de Pologne, les amis!

 

*[NDLR : « Merci » en Polonais] [La dernière réponse a été laissée non traduite car le groupe a pris la peine de nous écrire quelques mots en Français. Afin de ne pas dénaturer leurs propos, j’ai choisi de laisser la réponse intacte].






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1 Comment


Eternal Autumn
Eternal Autumn
Jul 27

Très inspirant et tout en authenticité, belle interview. J'ai été attirée notamment par le nom du groupe, au pluriel "Les enfants terribles" étant un écrit de Jean Cocteau, peut-être y a t-il un rapport ? Ou sûrement aucun ! Merci pour cette lecture.

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