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WESTWIND - Despair


Dark-Electro / Indus - France

Steelwork Maschine - 2021


Sorti en début d'année 2021, le nouveau Westwind est encore une fois une perle de dark-electro / Indus. Attention, nous ne parlons pas ici de Dark-Electro dans le sens rythmée et dansante, mais bel et bien d'une musique sombre, funèbre et glaçante qui vous fera ressentir toute la pesanteur de l'existence. Les tempos sont pour la plupart assez lents, n'espérez pas animer un dancefloor.

Il est difficile de décrire finement la musique de Westwind. Dépourvu d'agressivité, l'album s'écoute vraiment très bien pour peu que vous soyez à votre aise dans les atmosphères sombres et maccabres que propose Kris (l'artiste derrière Westwind). Le titre de l'album est assez évocateur, les ambiances sont noirâtres et presque lovecraftiennes. Les claviers m'évoquent réellement des décors cyclopéens baignés d'une étrange lueur spectrale. Leur son est d'ailleurs très personnel, en tout cas, je n'ai jamais entendu ces sonorités ailleurs que chez Westwind. Les percussions paraissent elles aussi lointaines et lugubres et font leur effet sans vous taper sur le système un seul instant. C'est d'ailleurs tout le génie de Westwind : proposer une musique indus/dark-electro qui n'est jamais agaçante et ne demande aucun effort pour vous ouvrir ses portes. On est littéralement invités par le son à plonger dans cet univers aussi riche que dépeuplé. Il semblerait presque que l'album ait été créé par une créature évoluant en dehors de nos conceptions humaines. Pourtant, il s'agit bien de l'œuvre d'une personne qui a réussi par je ne sait quel moyen à évoquer son concept de désespoir (tous les morceaux sont titrés "Despair") de telle sorte qu'on a l'impression d'entendre (!) le désespoir en soi se manifester. Une véritable prouesse tout à fait singulière. Contrairement à nombre de musiques ambiantes auxquelles on aurait trop vite fait de rapprocher cet album, les morceaux sont riches et très détaillés. Ils comportent des phases, des arrangements, des modifications rythmiques à l'occasion. On est à des années-lumière des productions (portant fort sympathiques) du label Cryo Chamber production par exemple. Les morceaux de Despair ont une logique, ils racontent une histoire sans texte (l'album étant instrumental, sauf les pistes 6 et 8), seulement par le biais des atmosphères mises en musique avec un brio rarement atteint dans ce genre musical.

A noter d'ailleurs une sixième piste composée par Douglas Pierce de Death In June


Je recommande évidemment l'écoute de cet album à tous les adorateurs ·trices de dark-electro/indus au tempo lent, mais, en réalité, tout le monde devrait écouter cette offrande unique en son genre, ne serait-ce que pour se faire un avis. En fin de compte, Despair est un magnifique album en soi, peu importe les étiquettes que vous collerez dessus.

Colossal !



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